Samstag, 19. April 2008

The Black War - Prologue


Le parchemin tomba de la stèle ou il se tenait depuis plus de deux siècles.
Et le cadavre qui était enterré sous cette même stèle commit l´impensable :
Il frémit.
Quelques minutes après, il se débattait frénétiquement dans sa prison, soumettant le cercueil de pierre à des coups toujours plus puissants.
Et celui qui ne devrait même pas vivre brisa le mur supérieur de sa prison, laissant le sol au dessus s´y engouffrer d´un coup.
Les gesticulations du cadavre s´arrêtèrent net, comme si la mort l´avait rattrapé.
Mais la vérité était autre : l´odeur fétide de la terre avait pour le prisonnier une odeur merveilleuse. Celle de la liberté.
Plongeant ses bras recouverts de bracelets précieux dans la terre, il se mit à creuser, encore et encore.

***

Le cadavre surgit du sol et inspira un grand coup. L´air lui brula les poumons mais il ne s´en formalisa pas.
C´était la preuve que ces derniers fonctionnaient de nouveau.
Tout comme ses yeux.
La tombe était placée au centre d´une clairière entièrement fermée. Même la lumière de la lune ne parvenait que difficilement à se faufiler a travers du toit de branches.
La forme de la végétation avait quelque chose de complètement malsain.
Comme si elle souffrait d´avoir poussé autour de ce cercueil.
Des épines recouvraient en quantités invraisemblables les troncs et les branches, soit pour empêcher quiconque de trouver la clairière, soit pour se protéger de celle qui venait de se libérer.

Car la peau qui recouvrait maintenant l´ancien prisonnier, ainsi que ses formes ne laissaient plus de doute possible sur son genre : c´était une femme.
Et la cruauté qui baignait son regard offrait un contraste dérangeant avec son extraordinaire beauté.
Enivrée par sa liberté retrouvée, Eris se mit à rire sans plus pouvoir s´arrêter…

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